Les lunes noires sont, paraît-il, des fins de cycles et des temps de régénération. La dernière, je l’avais vécue à Casablanca, le 19 mai 2023. Celle d’aujourd’hui annonce le 2 janvier prochain. Je serai à Paris pour dire adieu à une amie qui a passé l’arme à gauche. Le même jour, paraîtront deux livres régénérants : Cui-cui, de Juliet Drouar, et Patronyme, de Vanessa Springora. Juste après un film événement : Mika ex-machina, de Mika Tard et Déborah Saïag. L’occasion d’exposer quelques-unes de mes théories fantasmatiques à l’approche de 2025. Comme dans : “Un jour j’irai vivre en théorie, car en théorie tout se passe bien.”
J’ai toujours pensé que les dates étaient des portails temporels. Peut-être parce que j’ai grandi face à la mer, près du Pic des Fées dans la maison attenante d’un grand hôpital pour mutilés de guerre qui avait été, 2500 ans plus tôt, un sanctuaire grec lors de la fondation de la ville d’Olbia. Enfant, je dormais dans un lit d’hôpital en fer vert amande qui grinçait. C’était une joie de sauter dessus. À certains endroits, autour de la maison, la terre était si chaude que je croyais qu’il y avait un volcan dans le jardin, au pied de cette colline qu’on appelait le Mont des Oiseaux.
Passionnée par les calendriers, j’avais élaboré une théorie selon laquelle il y avait des jours visibles et des jours invisibles qui, parfois, se rencontraient par coïncidence et alors là on pouvait parler avec les gens morts, les déesses et les animaux fabuleux. Il y avait même, pensais-je, des pays invisibles auxquels on pouvait accéder sous les frontières, menant à des époques révolues ou en gestation.
Je pensais enfin qu’on pourrait un jour se reproduire avec des animaux et même des végétaux. La première fiction que j’ai écrite racontait l’histoire d’une petite fille qui tombait enceinte d’un arbre après avoir mangé un pépin, mordu la poussière et bu un grand verre d’eau. Je croyais aussi dur comme fer qu’un jour, je pourrais passer des vacances sur la Lune et un autre de mes rêves était de créer une agence de voyages dans le temps. Bref, j’étais comme on disait alors une enfant débordant d’imagination. Est-ce la raison pour laquelle on ne m’a pas crue quand je racontais les agressions sexuelles que je subissais ? Je l’ai longtemps pensé. Je sais aujourd’hui que nous sommes des millions dans ce cas, qu’on ait de l’imagination ou pas. 2024 nous aura au moins appris ça. (Mais pour le reste on est d’accord, elle nous a beaucoup déçu cette année, comme écrivaient les profs dans nos livrets scolaires).
Il n’y avait qu’à ma mère que je confiais ces histoires et ces théories – ma mère à qui je disais aussi “Tu te souviens quand tu étais petite, et moi j’étais grande” ?
Sans surprise, elle avait très peur que je sombre dans la folie et a tout fait, pendant des années, pour me convaincre que mes lubies ne méritaient pas l’attention que je leur portais. Quand je lui disais que j’avais peur de tomber dans un trou du monde (je croyais qu’on pouvait être aspirée par les conduits de cheminée, la cuvette des toilettes et la bonde de la baignoire), elle s’embarquait dans des explications invraisemblables pour me prouver par A + B que tout ça n’arriverait pas : les tuyaux étaient trop petits, le feu de la cheminée brûlerait l’aspirateur à enfants, et pour ne pas être bouffée par les toilettes, il suffisait de se relever avant de tirer fortement sur la chaîne de la chasse d’eau.
Comme tout le monde, ma mère a souvent choisi la voie du déni, mais c’est aussi grâce à son ouverture d’esprit et à son humour que je n’ai pas totalement perdu la raison. Je sais, par exemple, que la Lune Noire n’existe pas matériellement. C’est juste une nouvelle lune, c’est-à-dire que notre astre est invisible pour la deuxième fois dans le mois, après le 1er décembre. Dans les traditions ésotériques, on appelle aussi la lune noire Lilith, comme la première femme d’Adam qui refusa de se soumettre et termina sa vie avec Satan – aucune de ces chimères n’existant ailleurs que dans notre esprit, si toutefois l’esprit existe, et si toutefois nous ne sommes pas nous-mêmes une vue de l’esprit. Descartes, prends garde à toi, j’arrive avec les miennes !
Le 1er janvier ouvrira un nouveau portail avec la projection, au MK2 Beaubourg, de Mika ex-Machina, le dernier film de Mika Tard et Déborah Saïag.
Une histoire incroyable, entre réalité et fiction, tout ce que j’aime, tout ce qui m’enchante depuis toujours. Je n’aurais pas dû être là ce 1er janvier pour la première projection publique, seulement voilà j’y serai, parce qu’une de mes amies sera enterrée le lendemain à Paris.
C’est la fameuse histoire de la bonne et de la mauvaise nouvelle. Typisch Lune Noire.
Marie-Pierre Poulain avait 69 ans. Je l’ai rencontrée il y a un peu plus de vingt ans dans un palais de justice, et nous nous sommes côtoyées dans un projet d’ASF-France au Nigeria créé pour soutenir Hauwa Ibrahim, une avocate qui défendait des femmes condamnées à mort par lapidation, entre 2002 et 2004. Une affaire que j’ai suivie pendant plusieurs mois en tant que journaliste. J’avais même un projet de livre qui ne s’est jamais fait avec Hauwa Ibrahim.
Je l’ai cependant accompagnée au Liban où elle avait décidé de consulter des juristes musulmans spécialistes du droit malikite. Ils parlaient souvent français et je pouvais servir de traductrice, Hauwa ne maîtrisant pas bien cette langue. L’un d’eux nous expliqua la théorie de l’enfant endormi selon laquelle un enfant pouvait avoir été conçu bien avant de se développer dans le ventre d’une femme, ce qui expliquait qu’une veuve puisse mettre au monde un enfant plusieurs années après la mort de son époux ou après avoir été répudiée, sans pour autant avoir eu des relations sexuelles avec quelqu’un d’autre. Dans le cas d’Amina Lawal, qui avait été répudiée et était tombée enceinte plusieurs mois plus tard, l’argument aurait pu marcher. Mais pour plein de raisons techniques sans grand intérêt, il a très peu servi à la défense.
On sait aujourd’hui que nous gardons toujours en nous des cellules des fœtus que nous avons portés : cela s’appelle le microchimérisme. Il est même est arrivé qu’on retrouve des Adn mâles dans le cerveau des femmes, et là je ne parle pas de la façon dont le patriarcat nous prend la tête depuis des siècles. Des masculinistes en ont déduit à tort que le sperme pouvait nous marquer à vie, comme le réfute un très bon article des Surligneurs : en réalité, personne ne sait comment cet Adn “mâle” pourrait arriver dans notre cerveau, et l’hypothèse que cela soit via le sperme reste à vérifier. Par ailleurs, (corrigez-moi si je me trompe), aucune étude scientifique n’a cherché à savoir s’il y avait de l’Adn "femelle” dans le cerveau des hommes, ni spéculé sur les voies qu’il aurait pu prendre pour l’atteindre.
J’étais obsédée par l’Adn de ma mère quand elle est morte.
En 2018, j’étais en train d’écrire un livre sur le roman national à partir de l’histoire de ma propre famille (Mes Ancêtres les Gauloises, une autobiographie de la France, aux éditions La Découverte) et j’avais fait un test Adn pour mieux connaître mes origines, ce qui s’était révélé une arnaque à tous points de vue. Partagée entre fascination et répulsion, j’avais pourtant gardé maquillage de ma mère, certains de ses vêtements, son peigne, sa brosse. Ma théorie (encore une) était que ces traces étaient comme de minuscules antennes qui me reliaient à elle, à son corps qui se transformait dans les profondeurs de la terre pour former d’autres corps, nourrir d’autres vies, sur d’autres lignes de temps. Je pensais – et je pense toujours – être connectée aux personnes qui m’ont été proches et ne le sont plus, soit que nous nous soyons éloignées, soit qu’elles aient disparu. Mais j’observe que le signal qui nous relie s’amoindrit avec le temps, la distance.
Ce deuil commence aujourd’hui avec Marie-Pierre, à qui je suis reliée par mille chemins sensibles, culturels, intellectuels. Elle était orpheline, avait été adoptée par une femme de tête, Odette Poulain, gynécologue, qui avait pour compagnon un ancien pilote de chasse, résistant devenu producteur de films et homme politique, Edouard Corniglion-Molinier, mort quand elle était enfant, et dont elle voulait encore écrire la vie il y a quelques semaines. Elle aurait souhaité être musicienne, était devenue avocate. Elle faisait du droit du travail, du droit pénal, avait rejoint Avocats sans frontières France à la fin du XXe siècle et allait plaider dans plusieurs dossiers de justice pénale internationale, à Arusha, puis à la Haye. Sa passion de la justice et de l’harmonie, sa culture, sa générosité, et ce qu’elle appelait elle-même sa dinguerie, liée à un tempérament parfois colérique, composaient une personnalité unique.
Sa façon d’envisager la mort m’a impressionnée. Elle n’avait pas peur. Elle savait cultiver la joie à chaque instant. Mais il ne fallait pas lui dire ce qu’elle avait à faire. Sur ce point, elle était d’une volonté inflexible : d’elle-même, elle a refusé les interventions qu’elle jugeait inutiles, les chimiothérapies dont elle pensait qu’elles ne servaient à rien, et a décidé d’accepter, faute de mieux, ce qui était en train de lui arriver. Ce qui, disait-elle, la concernait “au premier chef”.
Depuis que je suis adulte, je ne suis plus peureuse. Je crois en ma bonne étoile, à l’impermanence des choses, à l’heure qui est l’heure et à celle qui ne l’est pas.
Mais j’ai eu peur comme jamais au Nigeria où je suis allée il y a vingt ans pile avec une autre avocate, mon amie Catherine Mabille, pour suivre la mission qualifiée d’exploratoire montée avec Amnesty International et ASF-France. Il s’agissait d’identifier les personnes condamnées à la lapidation, la flagellation ou l’emprisonnement sous la charia, et d’aider les avocat·es du pays à se former à cette nouvelle donne juridique.
Tous les dix kilomètres, sur la route d’Abuja à Bauchi, des miliciens arrêtaient la voiture, pointaient une arme sur nous et exigeaient de l’argent. Un soir, nous nous sommes arrêtés dans un hôtel construit par des Bulgares, avec de la moquette orange et de grandes poubelles dans les chambres, dans lesquelles on devait puiser l’eau pour se laver. Les ascenseurs étaient en panne, une fine couche de sable recouvrait la moquette et les couvertures beige, les rideaux et les vitres qui donnaient sur le désert. J’ai pensé que j’étais passée dans une autre dimension – cela devait être un de ces pays invisibles que j’imaginais dans mon enfance – et j’ai appelé Marie-Pierre en lui disant que j’étais terrifiée. Elle m’a juré que tout irait bien. C’était faux : le soir, on nous a servi un ragoût bizarre et j’ai vomi toute la nuit. Mais je suis revenue vivante, Amina Lawal – la plus célèbre des accusées – a fini par être acquittée, et plusieurs des personnes que nous avions vues en prison ont été libérées. Hauwa Ibrahim est devenue enseignante et chercheuse à Harvard, avant de recevoir le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit en 2005.
En 2021, j’étais en Camargue quand Marie-Pierre m’a appelée en larmes suite à une IRM qu’elle venait de passer : “Alors voilà, c’est un cancer du poumon, et il y a déjà des métastases osseuses !” Elle savait depuis dix ans qu’elle avait un nodule et avait décidé de le traiter par le déni : bien lui en avait pris, jurait-elle maintenant, “on m’aurait tuée sous couvert de me soigner, alors que là, j’ai vécu en bonne intelligence avec cette tumeur qui est restée très sage en me laissant profiter de la vie jusqu’à aujourd’hui”.
On se voyait et, surtout, on se parlait beaucoup depuis qu’elle était malade, et Hauwa Ibrahim faisait souvent partie de notre trio. Elles ont même séjourné ensemble chez moi, et nous avons passé des heures sur ma terrasse à regarder Marie-Pierre manger comme une ogresse. Une de mes fiertés est qu’elle soit repartie avec cinq kilos de plus. Elle est revenue un an plus tard, toujours pas guérie, mais ni morte ni mourante, et a continué à manger, à boire, à lire, à écrire dans ma maison où elle se sentait protégée, puis chez elle face à la Seine. Le crabe qu’elle dévorait avec tant d’appétit a pourtant fini par l’avoir au tournant. Au bout de trois ans, elle s’est cependant payé le luxe d’en développer un autre, au sein, qu’elle a refusé de faire opérer, s’engueulant copieusement avec les chirurgiens qui voulaient la transformer en amazone – ce qu’elle était depuis bien longtemps sans qu’on ait besoin de lui couper le sein. Elle a cessé les traitements, les discussions, les perspectives, les voyages et sa voix s’est éteinte petit à petit. “Je ne sais pas quoi foutre de mes journées, tu comprends, je ne m’attendais pas à vivre aussi longtemps avec un cancer qui, normalement, vous emporte en six mois.”
Il lui a fallu trois ans et demi et je n’étais pas avec elle au moment fatal. On ne peut pas être partout. D’autres personnes ont pu l’accompagner mais j’ai l’impression que j’aurais dû être à ses côtés, même si elle n’y tenait sans doute pas plus que ça. Je lui ai parlé quelques heures plutôt comme je le faisais souvent en marchant dans la campagne, lui faisant écouter par la même occasion le chant des oiseaux.
Elle voulait décider seule le moment, l’heure, la forme du grand saut qui est plutôt, j’imagine, comme une aspiration dans le royaume des ombres (de celles, peut-être, qui me terrifiaient enfant). D’après ce qu’on m’a dit, elle a écouté un opéra, puis elle a lâché prise grâce au soutien que lui apportait une amie. Je suppose que finalement, l’air lui a manqué, et je me suis réveillée à 5h43 avec une pression terrible sur la poitrine, alors qu’elle venait de rendre son dernier soupir. Plusieurs de ses proches ont vécu la même chose.
Le 2 janvier 2025 paraîtra Cui-cui, de Juliet Drouar
C’est un livre qui a partiellement été couvé dans la pépinière de Nouvelles Lunes puisque j’ai publié dans la newsletter #16 du 6 avril 2023, les prémices de ce qui allait devenir ce premier roman : une nouvelle formidable intitulée L’Isoloir.
Après un essai révolutionnaire, Sortir de l’hétérosexualité (Binge Audio) et la parution d’un ouvrage collectif codirigé avec Iris Brey, La Culture de l’inceste (Seuil), Juliet Drouar trouve ici sa voix, sa langue, son style. C’est l’histoire d’un·e ado incesté·e, dans un temps alternatif où les mineur·es ont le droit de voter pour la première fois. L’histoire des personnes qui l’entourent et qui essaient de bien faire. L’histoire d’un corps entier qui lutte pour exister, pour parler, pour ne plus se taire ou se terrer dans le déni. L’histoire de l’amour qui ne cesse jamais de nous surprendre.
Il y a dans ces pages quelque chose de singulier, qui n’appartient qu’à lui, dont on sait en le lisant qu’on n’en mesure pas toute la portée, alors qu’il se boit comme du petit lait. Peut-être parce qu’il est en avance. Peut-être parce qu’il est à côté, dans ce monde parallèle où nous séchons nos larmes, où nous fourbissons nos armes pour demain. Pas des armes qui tuent. Des armes qui ravivent, qui réparent, qui relient. Peut-être plutôt des scalpels que des épées, mais l’épée, c’est d’abord une idée : l’incarnation de nos combats intimes, politiques et spirituels. Le roman de Juliet Drouar est publié dans la formidable collection Fiction & Cie, au Seuil, qui lui correspond parfaitement.
Le 2 janvier paraîtra aussi Patronyme, de Vanessa Springora
Coïncidence ? Je ne crois pas. Il y a dans Cui-cui un personnage de mère dans le déni, qui fait comme si tout ça n’existait pas. Ce déni est aussi au cœur du livre de Vanessa Springora qui après Le Consentement, paru en 2020, dans lequel elle racontait la relation d’emprise qu’elle avait subie de la part de l’écrivain Gabriel Matzneff quand elle avait 14 ans, se penche dans Patronyme (Grasset) sur la figure de son père et, surtout, de son grand-père. Une enquête personnelle qui commence avec la découverte de la mort de Patrick Springora le jour même où sa fille devait passer à La Grande Librairie. Des secrets de famille, des non-dits, des faux-semblants tissent une toile pleine de rebondissements dont l’autrice tire chaque fil avec une délicatesse extrême. D’origine sudète, sa famille paternelle a traversé les tempêtes de l’Histoire. Le grand-père, Josef, était-il nazi ? Le père, Patrick, était-il espion ou mythomane ? Quels secrets recouvrait sa violence ? Mais la recherche de la vérité est loin d’être une promenade de santé. Qui suis-je pour les juger ? se demande aussi la narratrice, qui se laisse prendre à sa propre fiction, en élaborant à détour de son enquête des hypothèses et des théories invérifiables. C’est l’inverse du règlement de compte, et ce qui apparaît, derrière ce récit d’une remarquable sobriété, c’est la dimension politique des traumas et de leur transmission, dont nous sommes à la fois les victimes et les auteurices. Une démarche qui fait d’ailleurs écho au dernier livre de la Nouvelles Lunes Au diable vauvert, Le Faux Souvenir, de Sabrina Kassa (comment ça vous ne l’avez pas encore lu ?).
Ces deux livres ont terminé mon année et j’espère qu’ils commenceront la vôtre, parce qu’ils apportent à la fois du plaisir, de l’émotion, des compréhensions nouvelles. Marie-Pierre, j’en suis persuadée, les aurait beaucoup aimés, elle qui prisait la nuance et la complexité, mais aussi ce qu’elle appelait “les vrais sujets”. Le 2 janvier, ma théorie des jours visibles et invisibles qui se rencontrent pourrait bien, en tout cas, se confirmer.
D’ici là, je vous souhaite de passer ce portail temporel avec toute la grâce, toute la joie, toute l’affection possibles. Et la santé, surtout, c’est le plus important, même si ça paraît con-con de le dire. Et même si on peut connaître la joie avec une mauvaise santé. C’est comme ça la vie. Et merci d’être de plus en plus à vous abonner, on est plusieurs milliers de lunatiques maintenant !
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Ceci est mon temps, ménopause, andropause et autres aventures climatiques (Au diable vauvert)
Vierges ! La folle histoire de la virginité, une BD illustrée par Elléa Bird (Le Lombard).
Merci Agnès ! C’est aujourd’hui la Lune noire… et elle est supposée faire un « pont » jusqu’au 1er janvier…